samedi 26 janvier 2013

JVM à l'UMP



Mon nom n’est je crois jamais cité, l’Express parle gentiment d’un pédiatre qui avec d’autres a élevé le débat…. Mais comme la photo ci-dessus a été reprise par de très nombreux journaux nationaux et régionaux, ceux qui connaissent ma bobine m’auront reconnu, ou se seront posés la question, le garde du corps à droite qui scrute la foule d'un air sévère, c'est pas lui ? C’était bien moi !


Que diable allait-il faire dans cette galère ?

Pourquoi aller parler dans un parti politique ?

Est-ce parce que c’est le sien ?

A cette question vous n’en saurez rien, je crois avoir écrit une fois dans ce blog, qui était mon idole politique, mort il y a tellement longtemps, qu’on peut se demander si un parti le représente encore.

J’avais écrit un billet véritablement politique lors des dernières élections cantonales, pour vous dire de bien voter et pour vous dire combien ces élections étaient importante pour la politique de votre département en matière d'adoption.

Vous pourrez me féliciter chaudement d'être allé dans ce parti ou m'en vouloir affreusement. Je vous réponds que même sous la torture et les provocations je n'irai jamais dire dans ce blog quelles sont les opinions politiques, car tout comme pour ma consultation, je considère mes opinions politiques comme anecdotiques par rapport à mon désir d'accueillir tout un chacun. Vous pouvez, si cela vous amuse, continuer à fantasmer que je ne suis qu'un indigne suppôt de Le Pen ou un vil camarade de Mélenchon.
Si le Parti Socialiste m'invite pour parler de ce même sujet, j'y vais en courant !



Je suis donc allé parler à l'UMP parce qu'on me l'a demandé, et au jour d'aujourd'hui je n'ai jamais refusé de parler d'adoption quand on me le demandait, sauf pour des émissions de télé de « haut niveau » ou les buts étaient de faire pleurer dans les chaumières et non pas de parler de ce phénomène qui me tient tant à coeur. J'ai même parlé très poliment dans certains congrès, où les pratiques médicales étaient bien éloignées de mes considérations.

Je dois vous avouer que je suis allé à cette convention dans mes petits souliers, car je ne savais pas sur quel pied danser.
Il y avait deux tables rondes, j'étais dans la première et j'en suis heureux car la deuxième était moins pluraliste.

Je dois vous dire que je suis tout à fait reconnaissant à ce parti d'avoir organisé la première table ronde car celle-ci a montré des avis différents, nettement différents, au niveau des experts dont je faisais parti : ce n'était la première fois que nous exprimons un net désaccord sur ce sujet avec Monsieur de Singly. Mais aussi au niveau des « politiques » et je dois vous dire que même si je ne suis pas de son avis, j'étais particulièrement intéressé par l'intervention de Monsieur Riestler, et très touché et admiratif par son courage politique. Il est à mon avis très bien que sur une question de société un député, puisse voter en son âme et conscience contre la ligne de son parti, mieux encore qu'il puisse l'exprimer lors d'une convention de ce même parti.

Vous aurez très bientôt une série de billets qui vous exprimera ce que j'ai dit dans cette convention, avec plus de détails, je ne vais vous parler pour l'instant que de la forme.

La nouveauté c'est que j'avais le trac. Je n'ai jamais le trac et là j'avais une certaine appréhension et je pense que le trac c'est çà !

Il est vrai que cette salle comprend 700 personnes, qu'elle était pleine à ras bord, avec pas mal de gens debout sur les cotés au fond. Il n'y en avait peut-être que 150 selon la préfecture de police de Paris (gag). de toutes façons, j'ai parlé devant des assemblées plus remplies, ce n'est pas ce monde qui m'a impressionné.
Il est vrai que la première rangée de cette salle, à quelques centimètres de moi quand je me suis levé pour faire ma petite allocution était quasiment entièrement composée d'anciens ministres. Cela, c'était nouveau, mais comme on les voit à la télé, comme je les connaissais, j'étais persuadé du contraire et celà ne m'a pas impressionné.
Il est vrai que je me suis senti un peu bafouilleur, un peu confus alors que la parole m'est d'habitude facile…
Mais d'une part l'autre le trac, d'autre part j'étais entouré de professionnels de la parole, et moi, si je suis entièrement à l'aise dans les conférences d'une à deux heures, j'ai moins l'habitude du message court à marteler en cinq à dix minutes. Mais si j'avais le trac, je crois que c'est surtout que je l'ai pour ce débat, j'ai surtout peur de blesser de manière involontaire.





Allez mon ego me pousse à vous dévoiler  mon "petit" moment de fierté quand la fin de cette table ronde dans sa conclusion le président de l'UMP a retenu et demandé à ses troupes de réfléchir sur le concept de l'adulte qui compte présenté par Monsieur de Monléon.
L'adulte qui compte mon nouveau bébé.



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